Une tradition nommée – Saint-Fiacre

Voilà tout juste un siècle que l’on célèbre la Saint-Fiacre chaque année à Saint-Quentin. Une tradition que l’on doit au maraîcher Félix Delval qui, en 1923, décida de mettre à l’honneur le saint patron des jardiniers et des mains vertes. Cent ans plus tard, la tradition se perpétue grâce à l’implication de la Ville aux côtés de la Société d’horticulture, l’association des Jardins familiaux et l’association d’Animation du quartier Saint-Jean. Si vous souhaitez vous aussi rendre hommage à saint Fiacre, rendez-vous le samedi 2 septembre de 8 h 30 à 17 h sur la place du marché (centre-ville) où seront présents une dizaine d’exposants, parmi lesquels un apiculteur, un producteur de fromages de chèvre, un ébéniste ou encore l’association Du Jardin à l’Assiette. Point d’orgue de la manifestation, le fameux concours des plus gros légumes, dont les gagnants seront désignés en fin d’après-midi. Autre incontournable : le défile de vélos, poussettes et trottinettes fleuris ouvert à tous les enfants. Pour participer, il suffit de se rendre dès 13 h 30 devant le vélodrome, place du 87e RI, d’où s’élancera à 14 h 30 le défilé musical animé par la Vaillante. Un joyeux cortège qui mettra le cap sur l’église Saint-Jean où, après la remise du bâton du meilleur jardinier de l’année, la statue de saint Fiacre sera descendue de sa niche pour être portée en pèlerinage jusqu’à la place du marché. Les festivités s’achèveront comme d’habitude sur une petite note de générosité avec la distribution de légumes frais aux occupants du béguinage Bellevue, au quartier de Remicourt.

Un saint à tout faire !

– Un vrai couteau suisse ! Tout à la fois patron des jardiniers, pépiniéristes, horticulteurs et arboristes, saint Fiacre est également vénéré par les chauffeurs de taxi, dont les « ancêtres » ne sont autres que les conducteurs de voitures à chevaux. Pour la petite histoire, rappelons que les fiacres correspondaient au XVIIe siècle à des « carrosses à cinq sous », le plus souvent en mauvais état, conduits par des cochers peu regardants…
– On le sait, saint Fiacre, né en 610, est le fils d’une noble famille d’Irlande qui, préférant être ermite que prince, traversa la Manche à 17 ans afin de rechristianiser la Gaule après les occupations barbares… Et c’est près de Meaux qu’il décida de prendre racine. « Après avoir débarrassé le site des broussailles et retourné la terre, il cultive le jardin en y créant un potager et un verger. Sa production est si belle qu’il peut même nourrir les pauvres qui sont tous les jours plus nombreux à venir le visiter. » Ainsi naît la légende de ce moine aux mains vertes !
– Ce que l’on sait moins, c’est que saint Fiacre était aussi un guérisseur très apprécié de ses contemporains. Sa spécialité ? Les hémorroïdes, aussi appelées le « mal de saint Fiacre »… Précisons enfin que c’est le 30 août qu’est officiellement fêtée la Saint-Fiacre.
– Petite leçon d’orthographe. Lorsqu’on évoque le personnage, on écrit : saint Fiacre. Pour désigner la fête, il faut écrire : Saint-Fiacre.