100 ans, ça se fête !

C’est le 16 septembre 1923 qu’est née Paulette Etienne, « à 10 heures du soir, tient-elle à préciser. En ce temps-là, tous les bébés naissaient à la maison. » C’est donc dans la demeure familiale de la petite commune du Ronssoy, à une poignée de kilomètres de Saint-Quentin, que Paulette a vu le jour voici 100 ans, au cœur de l’Entre-deux-guerres. 1923, une année marquée par l’échec du putsch du parti nazi à Munich, la mort de la grande Sarah Bernhard et de l’immense Gustave Eiffel, la construction de l’aérogare d’Orly, la première course des 24 heures du Mans ou encore la naissance du Prince Rainier de Monaco…
Avec son mari Roland, Paulette a tenu toute sa vie le bar-tabac de son village natal. « On faisait hôtel, restaurant, station-service… Bref, un peu de tout. » Au fil des décennies, les innovations techniques ne cessent d’améliorer le quotidien. « De toutes les inventions que j’ai connues, c’est le téléphone qui m’a le plus marquée. Quand on l’a eu au bar-tabac, tous les habitants du village venaient s’en servir, à commencer par le docteur et le vétérinaire. » Quand elle souffle sa 60e bougie sonne l’heure de la retraite mais aussi du divorce. Entre temps, Paulette et Roland ont eu deux enfants et quatre petits-enfants. A-t-elle trouvé un nouveau chéri depuis sa séparation ? « Ah non ! Pas d’homme, pas de bagages ! Je suis le maître et le valet et ça me va très bien comme ça. » La famille, elle, a continué à s’agrandir avec la naissance de cinq arrière-petits-enfants et même de Mary-Lou, la
première arrière-arrière-petite fille ! Dans son modeste appartement du centre-ville de Saint-Quentin (au 1er étage sans ascenseur !), Paulette Etienne poursuit son petit bonhomme de chemin, ravie d’avoir soufflé sa 100e bougie. « Comme Edith Piaf, je repars à zéro. » Quand on lui demande son secret de longévité, Paulette évoque ses promenades quotidiennes, notamment celle du mercredi qu’elle effectue à pied le long du canal. « Et puis, je bois tous les jours un grand verre d’eau avec une dose de magnésium. » Surtout, ne lui parlez pas de maison de retraite !
Quant à la mort, Paulette s’applique à la tenir à distance. « Je ne suis pas pressée mais je suis prête… » En ce joli mois de septembre 2023, une autre Saint-Quentinoise a également fêté ses 100 ans. Souhaitons ainsi un très bon anniversaire à Jeannine Pouillard à qui le maire a offert un joli bouquet de fleurs…