En France, en l’espace de dix ans, les clubs de tir sportif ont vu leur nombre d’adhérents exploser. Une augmentation de 72 % à l’échelle nationale avec, en toile de fond, un contexte sécuritaire de plus en plus tendu. Une tendance que confirme Daniel Gaudefroy, l’emblématique président de l’Association de tir d’Harly, qui compte aujourd’hui 341 membres : « Ces deux dernières années, les adhésions ont progressé de 20 %. C’est vrai que le sentiment d’insécurité n’est sans doute pas étranger à ce phénomène. » Chaque mois, de nouvelles « gâchettes » font ainsi leur apparition au stand de tir situé en bordure de la D300. « Du médecin au maçon, toutes les catégories socioprofessionnelles sont représentées, observe Daniel Gaudefroy. En revanche, les femmes sont encore très minoritaires puisqu’elles ne représentent que 7 % de nos effectifs. » Dans leur ligne de mire, les amateurs de tir au pistolet peuvent s’entraîner sur des cibles placées à 10 ou 25 m.
Pour ceux qui préfèrent la carabine, la distance des cibles atteint 50, voire 100 m. A noter que l’Association de tir d’Harly est l’un des rares clubs de Picardie à pratiquer également le ball-trap en plus du tir sportif. Combien de temps faut-il pour devenir une bonne gâchette ? « Trois à quatre ans, estime le président. Nos adhérents se donnent mutuellement des conseils pour s’améliorer. Mais nous ne sommes pas une école de tir. » Ceux qui souhaitent apprendre à tirer dans les règles de l’art devront donc de préférence s’adresser aux Carabiniers Saint-Quentinois, qui dispensent des cours de pistolet, carabine et arbalète, tous âges et tous niveaux. Reste enfin à savoir quel plaisir procure le tir sportif. « Ça calme, ça vous vide la tête. La concentration est primordiale et contrairement à ce qu’on pourrait croire, le tir est une discipline extrêmement zen », insiste Daniel Gaudefroy.
Association de tir d’Harly : infos au 03 23 05 49 14.