Thilliez à cœur ouvert L’auteur de polars en dédicace à la Fnac-Cognet

 

Avec une vingtaine de romans à son actif, Franck Thilliez est devenu au fil du temps l’un des auteurs de polars préférés des Français. Une plume aiguisée, doublée d’un regard tranchant sur notre époque avec toujours la volonté de bâtir des histoires à suspense… Nul doute que les lecteurs seront une fois encore tenus en haleine avec « La Faille », la toute nouvelle enquête du commandant Sharko, parue ce jeudi 4 mai. Pour célébrer cette parution, Franck Thilliez participera à une séance de dédicaces le mercredi 24 mai à la librairie Fnac-Cognet. En attendant, Saint-Quentin Mag est allé à sa rencontre…
Dans « La Faille », vous mettez de nouveau en scène le commandant Sharko et l’inspectrice Henebelle. Vous nous en faites le pitch ?
– F.T. : « Dès le début du roman, Sharko est mis en difficulté suite à une interpellation qui tourne mal. L’un des membres de son équipe se retrouve entre la vie et la mort. Sharko est mis à l’écart par sa hiérarchie mais il va continuer d’enquêter en dehors de tout cadre légal. Une enquête éprouvante qui l’amène à découvrir que lorsque la science tourne le dos à l’éthique, tout peut arriver… »
Où puisez-vous votre inspiration ?
L’actualité vous aide à imaginer des histoires ?
– F.T. : « L’actualité oui, parce que les enquêtes de Sharko se passent de nos jours. Et puis, j’aime bien aborder de grands thèmes, souvent scientifiques. Dans « La Faille », c’est le thème de la mort, du point de vue de la science. Qu’est-ce que la mort, qu’est-ce qu’elle représente, que se passe-t-il dans le cerveau, c’est quoi les fameuses expériences de mort imminente ? Se posent aussi les questions de fin de vie et d’éthique, les choix qu’il faut faire… »
La région des Hauts-de-France sert souvent de décor à vos romans. Une façon de lui déclarer votre attachement ?
– F.T. : « Lucie Henebelle est originaire de Dunkerque et Sharko s’est marié dans la région. C’est vrai que je suis attaché aux Hauts-de-France mais j’aime aussi en parler différemment, sortir des clichés… »
Allez, une question qui vous donne sans doute envie de tuer : d’où vous vient votre goût pour les
thrillers ?
– F.T. : « Ça remonte vraiment à mon adolescence, l’époque où j’ai pris goût à lire. J’ai rapidement été attiré par la littérature de la peur, des frissons, du suspense, beaucoup avec Stephen King. J’aime bien ce sentiment ambigu, opposé, qui consiste à ressentir du plaisir et de la peur. Et puis, j’ai aussi une passion pour tout ce qui est énigme, résolution de problèmes… On retrouve tout cela dans mes enquêtes. »
Jean-Christophe Grangé, c’est pour vous un concurrent, un modèle, un ami ou plutôt l’homme à abattre ?
– F.T. : « (rires) Au début, il a vraiment été pour moi un modèle. Quand j’ai découvert « Le vol des cigognes », « Les rivières pourpres », j’ai tout de suite été conquis. C’est un auteur dont je continue à lire les romans, même si on sort nos livres souvent en même temps. Oui, il y a une concurrence mais elle reste positive. Jean-Christophe est vraiment quelqu’un que j’admire même si je le vois très peu. »
Vous partez sur une île déserte avec un seul livre en poche. Ce serait lequel ?
– F.T. : « Peut-être « Frankenstein » de Mary Shelley. C’est un roman que j’ai lu deux fois et que j’ai adoré… Un des premiers récits fantastiques puisqu’il est paru en 1818. Il m’avait fait très peur lorsque j’étais ado et j’ai ressenti le besoin de le relire en écrivant « La Faille », en le redécouvrant sous un autre œil… Cela dit, pour partir sur île déserte, mieux vaudrait peut-être prendre un livre que je n’ai jamais lu ! »
Vous avez écrit plus d’une vingtaine de romans. Il y en a un pour lequel vous avez un petit faible ?
– F.T. : « Je dirais « Le Syndrome E », sorti en 2011, parce c’est là que se crée mon couple de héros, Lucie Henebelle et Franck Sharko. C’est aussi mon arrivée au Fleuve Noir, l’éditeur que je n’ai jamais quitté depuis. J’ai eu plein de belles aventures avec ce livre, des tas de traductions… Ce roman représente un beau tournant dans ma vie d’écrivain. »
Vous serez prochainement en dédicace à Saint-Quentin. C’est important d’aller à la rencontre de vos lecteurs ?
– F.T. : « A chaque sortie de livre, je me déplace pas mal en France. Je n’oublie pas que mon succès vient d’abord des lecteurs. Ecrire, c’est toujours solitaire et quand le livre sort, on a envie d’échanger, de partager. Je suis déjà venu voici quelques années à Saint-Quentin et c’est un vrai plaisir d’y revenir. »  B. Duchet

– « La Faille », paru aux éditions Fleuve Noir (22,90 €).
– Franck Thilliez en dédicace le mercredi 24 mai à partir de 17 h à la Fnac-Cognet.