Pour succéder au poste d’entraîneur à Jean-Louis Montero, l’OSQ a jeté son dévolu sur Teddy Bertin qui, dans le milieu du ballon rond, est loin d’être un inconnu. Et pour cause, ce défenseur rugueux a dans les jambes plus de 300 matchs en L1 et 175 en L2. A son palmarès, une Coupe de France remportée en 2001 avec le Racing Club de Strasbourg. Sonnez hautbois, résonnez musettes ! Bon, inutile de dire que ça ne va pas être la même musique en championnat de National 2 ! Lequel vient de connaître une saison blanche en raison de la crise sanitaire. Les mauvaises langues diront que cela aura été une aubaine pour l’OSQ qui n’en finit plus de jouer au canard boiteux. Arrivé à Saint-Quentin en avril, Teddy Bertin semble bien décidé à lui voler dans les plumes, histoire de remettre l’équipe en ordre de marche avant la reprise de l’entraînement prévue le 2 juillet. Il nous en dit plus…
Vous avez rejoint l’OSQ en avril dernier avec un championnat de N2 à l’arrêt. Pas facile dans ces conditions d’évaluer le potentiel de l’équipe…
– Teddy Bertin : « Effectivement, ça n’est pas évident mais on a tout de même pu faire quelques entraînements pour évaluer le groupe. Dans la foulée, j’ai décidé assez rapidement de me séparer de certains joueurs, dont l’état d’esprit ne correspondait pas à ce que j’attendais. Ce qui est primordial aujourd’hui, c’est d’avoir un groupe solidaire, soudé, avec un état d’esprit irréprochable. Je veux des joueurs qui se battent les uns pour les autres. »
Certains supporters estiment que trop de mercenaires viennent faire la pige à l’OSQ avant de plier bagages…
– Teddy Bertin : « Ce phénomène irrite tout le monde !
Pour ma part, je souhaite construire sur la durée. Les joueurs que je veux faire venir doivent s’identifier au club et respecter le maillot. Pour que le club se reconstruise, il faut nécessairement s’appuyer sur un groupe bâti pour durer trois à quatre ans. Cela fait deux saisons que l’OSQ vit une période difficile. Il est temps de travailler sereinement, sans se prendre la tête, avec un groupe très uni. Dans ces cas-là, on peut faire un beau championnat. Les joueurs que j’ai souhaité conserver vont dans ce sens parce qu’ils ont l’esprit du club. »
Combien de joueurs va compter l’équipe première ?
– Teddy Bertin : « Je vais travailler avec un groupe de vingt-deux joueurs en comptant les deux gardiens. Cela suffit amplement. On attend encore quelques recrues. On veut notamment trouver l’attaquant ou les attaquants qui sauront faire la différence. Offensivement, le club souffre de quelques lacunes depuis des années. Il faut impérativement combler ce manque. »
Vous n’avez pas encore trouvé les perles rares ?
– Teddy Bertin : « Ça a un coût un attaquant. Il ne faut pas faire n’importe quoi. Nous avons deux-trois pistes qui aboutiront ou non. Et c’est vrai que l’aspect financier peut bloquer certains recrutements. »
Pour finir, jetons un œil dans le rétro. C’est quoi votre meilleur souvenir de Ligue 1 ?
– Teddy Bertin : « Mon premier match en 1991. J’avais 22 ans. C’était Le Havre contre Lyon. On avait fait match nul 0-0. »
On pensait que vous alliez citer votre victoire en finale de Coupe de France avec Strasbourg en 2001…
– Teddy Bertin : « Le problème, c’est que j’ai obtenu cette victoire face à Amiens, qui est mon club formateur et pour lequel j’ai encore beaucoup d’attachement. J’étais un peu amer par rapport à ça mais je reste très fier de compter une Coupe de France à mon palmarès. »
Et votre pire souvenir de Ligue 1 ?
– Teddy Bertin : « Il remonte à la même année, en 2001. Cette saison-là, avec Strasbourg on gagne la Coupe de France mais on descend en Ligue 2 juste derrière. »
BIO EXPRESS
– Né à Flixecourt (Somme) le 6 août 1969. Voici son parcours en club en tant que joueur :
– Amiens SC – D3 (1990-1991)
– Le Havre – L1 (1991-1997)
– Olympique de Marseille – L1 (1997-1998)
– RC Strasbourg – L1 & L2 (1998-2003)
– LB Châteauroux – L2 (2003-2007)
VITE DIT…
– L’OSQ organisera des portes ouvertes pour les garçons et filles nés de 2012 à 2016 le mercredi 23 juin au stade Debrésie.
– Le staff de l’OSQ s’est vu considérablement renforcé avec l’arrivée d’un préparateur physique (Benjamin Denant), d’un entraîneur pour les gardiens (Thibaut Maqua), d’un médécein référent (Mickaël Fauchois) et d’un kiné (Cédric Soufflet).