On trinque avec Jean-Luc Reichmann !

Déjà très présent sur le petit écran, le voici sur les planches dans une adaptation inédite de « Nuit d’ivresse », la pièce culte de Josiane Balasko ! Une version dans laquelle Jean-Luc Reichmann, joueur dans l’âme, brise avec humour les codes et s’affranchit des barrières pour prôner la tolérance. En attendant de le retrouver au Splendid, l’emblématique animateur des « 12 coups de midi » a répondu à nos questions…

Comment est née cette idée d’adapter « Nuit d’ivresse » avec, dans les rôles principaux, deux hommes, dont l’un est gay ?
– J-L. Reichmann : « J’étais chez moi en train de zapper quand je suis tombé sur une rediffusion de « Nuit d’ivresse » avec Michel Blanc et Josiane Balasko. Une pièce d’un autre siècle puisqu’elle date de 1986 ! (rires) Mais une idée s’est imposée à moi : pourquoi ne pas réécrire la pièce avec deux hommes, dont l’un est effectivement gay, dans les rôles principaux ? Bien sûr, cela reste une comédie avec le rire pour moteur. Mais avec cette version, j’ai aussi le sentiment de faire passer des messages. à la télé comme dans la vie, je me suis toujours battu pour le droit à la différence… »
Comment Josiane Balasko, l’auteur de « Nuit d’ivresse », a-t-elle accueilli l’idée ?
– J-L. Reichmann : « D’abord très étonnée, puis dans un deuxième temps : pourquoi pas ?
Et dans un troisième temps, elle m’a envoyé un mail avec la réadaptation complète de la pièce. Josiane était présente lors de la première au théâtre de la Michodière. Et au milieu de la représentation, elle s’est mise à hurler en disant :
quelle bonne idée tu as eu Jean-Luc ! Vraiment un grand moment (rires). »
Dans cette pièce, vous campez le rôle de Jacques Belin, un animateur télé. Il vous ressemble un peu ?
– J-L. Reichmann : « Forcément ! Il y a dans tout cela beaucoup d’auto-dérision. A moins d’être un peu ras du bonnet, comment pourrait-il en être autrement ? C’est un vrai bonheur de se moquer de soi, d’autant que certains soirs, entre « Les 12 coups », Jacques Belin et Léo Matteï, je ne sais plus trop qui je suis ! »
Série télé avec Léo Matteï, divertissement avec « Les douze coups de midi » et maintenant théâtre. Vous êtes partout ! Il y a un domaine que vous préférez ?
– J-L. Reichmann : « Pas vraiment. C’est à la fois complémentaire et enrichissant. Moi, j’avance sans réfléchir, avec l’envie de me faire plaisir. Et c’est le cas ! Quand je vois qu’on parvient à remplir des Zénith avec cette version de « Nuit d’ivresse », je suis l’homme le plus heureux du monde. » B. Duchet
– « Nuit d’ivresse » : jeudi 11 avril au Splendid (20 h). Tarifs : 40 € / 30 €.
Billetterie à l’espace Saint-Jacques.
Tél. : 03 23 62 36 77.

– NB : cette interview a été réalisée avant l’annonce de la mise en examen et l’incarcération de Christian Quesada, le champion des « 12 coups de midi ».