Depuis le début de l’année, 16 vols ou tentatives de vol ont été commis sur des commerces et 9 pharmacies de la ville. Pas moins de 13 de ces délits ont pu être visionnés en direct par les forces de police grâce à la vidéo-surveillance. Des faits qui ont conduit à 23 arrestations, certaines en flagrant délit. Hélas, pas moins de 19 délinquants ont été rapidement relâchés, commettant aussitôt pour certains des actes de récidive qui ont déclenché l’incompréhension, l’indignation et la colère des Saint-Quentinois. Trop c’est trop ! Le 3 février, lors du conseil municipal, Frédérique Macarez a fait part de son exaspération. « J’admets les critiques, les reproches lorsque ma responsabilité est en cause dans le cadre de mes compétences, jamais je ne fuirai mes responsabilités. Mais la sécurité intérieure et le maintien de l’ordre public constituent une mission de l’Etat », a insisté le maire qui a appelé l’opposition à faire fi des clivages politiques pour une union sacrée contre les voyous. Une main tendue acceptée par le PCF et le RN. Et de rappeler l’effort de la ville en matière de sécurité : un budget annuel de 3M € pour 51 agents, une brigade de soirée, une fourrière, un service de médiation et un important système de caméras de vidéo-surveillance. « Nous n’avons pas l’intention de nous immiscer dans les affaires de la justice, mais demandons de la fermeté et des sanctions exemplaires… L’Etat doit adapter ses moyens et sa stratégie pour garantir notre sécurité, c’est indispensable. » Les élus, majorité municipale et opposition PCF et RN devraient donc rapidement rencontrer le sous-préfet. Après un courrier cosigné par Frédérique Macarez, Xavier Bertrand et Jean-Marc Weber, le préfet a annoncé le renforcement du nombre de policiers en patrouille et un co-financement à hauteur de 50 % pour l’installation de nouvelles caméras.