Présente le 23 novembre au Salon des maires, Frédérique Macarez s’est fait l’écho du cri d’alarme poussé par les élus concernant la hausse exponentielle des tarifs énergétiques. « Nous sommes aujourd’hui confrontés à un contexte catastrophique. Pour les collectivités locales, qui ne sont protégées par aucun bouclier tarifaire, le coût de l’électricité va être multiplié par 5 ou 10 l’an prochain. C’est une marche insurmontable à franchir. Il faut impérativement mettre en place des amortisseurs pour permettre aux collectivités de survivre. » Selon Frédérique Macarez, l’appréhension était véritablement palpable au Salon des maires. « J’ai ressenti beaucoup d’inquiétude chez mes collègues, voire même du découragement pour certains, tellement le défi est monumental. Les élus ont toujours la volonté de bien faire en maintenant pour leurs concitoyens un vrai service public. Mais jusqu’à quand ?
C’est le message que j’ai souhaité faire passer lors de deux réunions au ministère de l’Intérieur. » Les 22 et 23 novembre, le maire de Saint-Quentin a en effet rencontré coup sur coup Christophe Béchu, ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, et Caroline Cayeux, ministre en charge des Collectivités territoriales. « Encore récemment, tous deux étaient maires et ils comprennent parfaitement les difficultés auxquelles sont confrontés les élus locaux. J’ai eu l’occasion de leur faire des propositions, notamment sur la prise en charge des surcoûts. J’espère être entendue. C’est important parce que le projet de loi de Finances pour 2023 est toujours en cours de discussion et va bientôt faire la navette entre le Sénat et l’Assemblée nationale. Les jours à venir seront cruciaux. » Quoi qu’il en soit, Frédérique Macarez s’interroge sur le bien-fondé de cette envolée du prix de l’électricité « qui vaut aujourd’hui de l’or. Mais où va l’argent ? Je veux bien qu’il y ait un coût de production supérieur mais pas au point de faire ainsi grimper les prix. On ne peut pas passer de 50 à 500 € le MWh. C’est scandaleux parce que ça pénalise les citoyens, les collectivités mais aussi les entreprises. » Pour Frédérique Macarez, la situation est d’autant plus intenable que les pays d’Europe sont les seuls à être ainsi impactés par les surcoûts énergétiques. « Les autres régions du monde ne rencontrent pas ce problème. C’est extrêmement pénalisant pour nos entreprises qui ne sont plus sur le même pied d’égalité. »