Alliant le chant, le jazz et la musique classique, « Dansez sur Nougaro » est un magnifique spectacle rendant hommage à l’œuvre du plus toulousain des chanteurs, qui nous a quittés en 2004. L’occasion de fredonner et battre la mesure sur bon nombre de ses standards, portés par des mélodies ciselées et des textes percutants. Pour en savoir plus, Saint-Quentin Mag est allé à la rencontre d’Hélène Nougaro, sa dernière épouse…
Dans la famille Nougaro, la musique a toujours été très présente…
– Hélène Nougaro : « Ah oui ! Son père était premier baryton à l’opéra de Paris et sa mère professeur de piano. Je crois même qu’elle avait eu un premier prix de conservatoire. Claude, en revanche, n’était absolument pas musicien. Il ne savait même pas lire le solfège. Les rares musiques qu’il a composées, c’était avec la voix, tandis que son pianiste retranscrivait la mélodie sur une partition. Claude disait toujours, je suis un « mot-sicien ». Pour moi, c’était avant tout un poète. »
Qu’avez-vous ressenti quand vous avez assisté pour la première fois à « Dansez sur Nougaro »…
– Hélène Nougaro : « Beaucoup d’émotion. C’est un spectacle très bien conçu, notamment par Philippe Duchemin au piano qui restitue parfaitement l’univers de Claude. On retrouve tous ses succès mais aussi des chansons plus méconnues avec parfois de nouvelles interprétations. C’est un spectacle très entraînant… »
De tout le répertoire de Claude Nougaro, y a-t-il une chanson pour laquelle vous avez une tendresse particulière ?
– Hélène Nougaro : « On m’a souvent posé cette question et au fil des années, ma réponse reste identique : « La neige » est sans nul doute ma chanson préférée. Mais je ne saurais expliquer pourquoi ! »
Tout comme Claude, vous êtes originaire de Toulouse, une ville qu’il a sublimée en chanson…
– Hélène Nougaro : « C’est vrai qu’il aimait bien revendiquer ses origines. Mais contrairement à ce qu’on pourrait penser, il n’a pas eu une enfance très heureuse dans la ville rose. D’ailleurs, sa première version de « Toulouse » était beaucoup plus triste que celle qu’on connaît… »
Dix-huit ans après sa disparition, que reste-t-il de Claude Nougaro ?
– Hélène Nougaro : « Une œuvre, tout simplement ! Je crois vraiment que Claude fait partie du patrimoine musical français. C’est vrai que beaucoup de jeunes ne connaissent pas son nom. En revanche, ils connaissent certaines de ses chansons qui, de génération en génération, vont continuer à traverser le temps. Et c’est cela le plus important. »
B. Duchet
« Dansez sur Nougaro » : vendredi 14 octobre à 20 h au théâtre Jean-Vilar.
Tarif plein : 20 €
