
Et de trois ! Après le centre hospitalier de Saint-Quentin et l’hôpital privé Saint-Claude, c’est au tour du Palais des sports d’accueillir une nouvelle antenne de vaccination. Laquelle a ouvert ses portes au public le 25 janvier. « Il nous a semblé utile, pour un meilleur maillage du territoire, d’installer au cœur de Saint-Quentin un centre de vaccination facilement accessible et susceptible d’accueillir le plus grand nombre », explique le Docteur Berteaux, maire-adjoint en charge de la Santé. Une ambition quelque peu modérée par l’ARS (Agence régionale de santé) qui, dans un premier temps, a limité à 45 le nombre quotidien de personnes pouvant se faire vacciner au Palais des sports. « Les inscriptions ont débuté le 18 janvier et en l’espace de deux heures, toutes les places disponibles ont été réservées », constate Béatrice Berteaux. Si la campagne vaccinale a, comme partout en France, adopté une allure de sénateur, au moins poursuit-elle son petit bonhomme de chemin à Saint-Quentin. Mais c’était sans compter sur l’ARS qui, le 26 janvier, s’est fendue d’un communiqué lapidaire : « A compter du mercredi 27 janvier et jusqu’au mardi 2 février inclus, je vous demande de bien vouloir déprogrammer toutes les primo-vaccinations (1ères injections) pour les reprogrammer à partir de la première semaine de mars. » Une mesure valable dans toute la région des Hauts-de-France pour toutes les personnes de plus de 75 ans, professionnels de santé et autres patients souffrant de pathologies lourdes… Une décision qui, sans surprise, a fait office de douche froide pour les autorités locales qui, en ouvrant à Saint-Quentin un troisième centre de vaccination, espéraient bien voir les séances d’injection anti-Covid-19 passer la vitesse supérieure. « Nous sommes évidemment extrêmement déçus pour tous ceux qui souhaitent se faire vacciner, regrette le maire Frédérique Macarez. C’est une triste nouvelle. Nous allons reprendre contact avec les personnes concernées. Dès que nous serons livrés, dans tous les centres de vaccination, la campagne reprendra. » Difficile toutefois de cacher son amertume : « Sur le plan logistique, tout est prêt, aussi bien du côté du centre hospitalier, de la clinique, de la médecine de ville, des infirmières et de la logistique municipale. Il ne manque que les vaccins », déplore le maire. Une situation d’autant plus rageante que « de manière générale, il y a une forte adhésion au vaccin. La population est très demandeuse pour en bénéficier, constate Frédérique Macarez. J’espère sincèrement que la campagne de vaccination va pouvoir très vite monter en puissance. C’est dire que nous attendons de l’Etat de la clarté, à la fois sur les délais à attendre et sur le nombre de vaccins qu’il est susceptible de délivrer. Il y a urgence parce que dans notre arrondissement, nous comptons tout de même 12 000 personnes de plus de 75 ans… »
Le 25 janvier au Palais des sports, Christine Moret, 79 ans, aura été la première patiente à se soumettre à la séance de la piqûre. Même pas peur ! « Vous savez je suis une ancienne aide-soignante de l’hôpital de Saint-Quentin. Des piqûres, j’en ai vues dans ma vie !
Cette fois, il m’a semblé important de bénéficier du vaccin contre la Covid-19. C’est sans doute la seule solution de se débarrasser de cette cochonnerie… » Reste à espérer que la campagne de vaccination pourra bientôt toucher le plus grand nombre de Français…