Café la Renaissance 125 bougies pour l’estaminet des halles

C’est sans nul doute le plus vieux estaminet de Saint-Quentin encore en activité. Son nom ? La Renaissance des Halles. Un repaire d’habitués où la petite mousse vous coûte 2,50 € et dont l’acte de naissance remonte à 1897. Une paille ! Le tout premier exploitant répond au nom d’Antoine Wacker. Un fort en gueule qui verse dans le débit de boissons et le commerce de charbon. Peu après son décès en 1909, sa veuve Camille cédera le « café-buvette » à Léopold Vancoppenolle qui ignorait alors que la Grande Guerre allait éclater cinq ans plus tard. Détruit par les bombes, il est finalement reconstruit en 1922, il y a donc tout juste un siècle. S’ensuivront trois propriétaires successifs, qui finissent par casser leur pipe avant que n’entre en scène Henri Couvreur, qui n’est autre que le grand-père de Thierry Dolhen, l’actuel exploitant. Nous sommes alors en 1935 et à cette époque, tous les bistrots portent le nom ou le prénom du patron. Pour certains, on allait chez Henri, pour d’autres chez Couvreur. Mais alors, quand donc est apparu le nom de la Renaissance des Halles ? « Lors de la Seconde Guerre mondiale, les bombardements ont ravagé les halles, qui ont été rebâties en 1945. C’est cette année-là que mon grand-père a décidé de rebaptiser son café en hommage à la renaissance des halles », explique Thierry. Après le grand-père, voici la mère, Micheline, que tout le monde appelait Mimi. De 1956 à 1999, la maman de Thierry régna en maître sur le comptoir avant de transmettre le flambeau au fiston. Trois générations d’une même famille se sont donc succédé pour exploiter cet estaminet vieux de 125 ans, où la bonne humeur se savoure en salle comme en terrasse. Faites l’expérience !

La Renaissance des Halles : 1, rue des Halles à St-Quentin.